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Je suis une Légende

mheu ouiii !, seul survivant sur ce blog, mon île, avec
mes
EnVies raisonnablement déraisonnables, mes
confidences insoupconnables
et ma crise existentielle...


Millésime 66 

4 janvier 2009 7 04 /01 /janvier /2009 18:09
Roissy aux heures de pointe.

J’étudie minutieusement la chute de rein de cette jolie rouquine qui me précède dans la file d’attente du portique de détection, violeur de l’intimité de mon bagage de cabine.
(Crâneuse callipyge, cambrure excessive, tonicité manifeste », je ronronne).

Je manifeste la béate satisfaction d’un braque français à l’arrêt devant le gibier qu’il vient de débusquer.
Elle passe sous l’arche, je dépose mon sac sur le convoyeur à rouleaux, présente mon billet à l’opérateur de sécurité et m’empresse d’aller la rejoindre dans la zone ‘Schengen’ pour ne pas perdre sa trace.

Elle ramasse ses affaires et me sourit, amusée sans doute par mes manières de chien de 'chasse à courre'.
Je lui rends son sourire quand elle s’approche et me dit :
 « bonjour, vous ne m’avez pas reconnu mais je suis la nouvelle directrice Marketing, je suis arrivée lundi et je vais aussi à la grand messe de New York »
(Ah, la bouleeeeeeeeeette)
Je ramasse vite mes allures canines et lui réponds:
« excellent, nous avons tout le vol pour faire connaissance ».
Je m’apprête alors à prendre mon sac quand une voix m’interpelle :
« monsieur, vous pouvez ouvrir votre sac,
s’il vous plait ?
»

Je lance un clin d’œil complice à celle qui m’accompagne et ouvre le sac pour que la fille de la sécurité procède à sa fouille.
Elle y plonge ses mains gantées, l'explorent et en extirpe un objet de cuir noir, à la langue souple et pointue, au manche finement ornementé….
(Mais… mais, c’est ma cravache ? je réalise avec stupéfaction)
La rouquine n’a pas raté une miette de la scène.
Elle observe la situation avec un intérêt et une joie manifestes.
Moi, j’essaye de garder ma contenance en lançant :
 « ce n’est pas tranchant vous savez ? ».
La fille continue sa fouille et brandit successivement en les posant sur la table, un martinet, un rosebud, une règle plate, une suçu, une paire de menottes, un bâillon mors, et des attaches de cuir…
(So lonely... So lonely...)
Infiniment embarrassé de voir s’étaler sur la table d’inspection une partie de mes jouets, je cherche vainement l’explication de leur présence dans mon sac de voyage.
Je me tourne vers ma collègue fraîchement arrivée et formule une excuse en forme de grand n'importe quoi :
« Sans doute une farce de mes filles, elles sont très joueuses et font du cheval » 
J’ai l’impression qu’elle essaye de ne pas éclater de rire.
La fille de la sécurité, elle, ne s'amuse pas du tout et me dit :
« Monsieur, je ne peux pas vous laisser monter dans l’avion avec tous ces objets »
Ma collègue rouquine s’approche doucement et ajoute en riant:
« c’est vrai, il a l’air terriblement dangereux ! et armé jusqu’aux dents ! »
Moi j’argumente avec la sécurité pour ne pas laisser mes joujoux comme des orphelins, cloués au sol :
« C’est des cadeaux pour le noel d’amis américains… je suis représentant en accessoires équins… je suis collectionneur d’objets insolites et je vais faire une vente à Christie’s… » bref, tout ce qui me vient à l’esprit.

La fille de la sécurité ne veut rien entendre alors fatalement, je perds patience et commence à lui expliquer ce que je pense de son excès de zèle.
Alors, elle prend un gros micro qu’elle allume et j’entends sa voix annoncer dans tout l’aéroport et à plusieurs reprises:
« une cravache, un martinet, un rosebud, une suçu… ont été trouvés dans le sac de Monsieur (bip), des agents de sécurité sont attendus pour le neutraliser »

Bien sur, là… je me réveille.
Il est 4h30.
Je consulte la liste des participants à la réunion de New York sur mon blackberry, il y a une nouvelle Directrice Marketing qui voyagera avec moi…
Hum, je déglutis et me précipite sur mon bagage de cabine que je vide sans retenue.

Je n’y ai trouvé rien d’autre que le numéro 3 de Millénium et mon Ipod.
Une question m'est venue alors :
Cette directrice Market sera-t-elle rousse et callipyge?

J-36
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7 décembre 2008 7 07 /12 /décembre /2008 13:09

!
Cela fait des jours que je prépare ce plan de bataille et la conquête de ce territoire et ses richesses naturelles inespérées.
J’ai carte blanche, des moyens illimités pour cette mission de déploiement et de prise de contrôle, mais je suis un vétéran plutôt borné, je travaille à l’ancienne et préfère la solitude d’une infiltration en solo.

La cible se couche sur le ventre, allongée sur la serviette de bain que j’ai posée sur le lit.
Plus aucun rempart ne me sépare de cette zone ou je vais me parachuter avec une précision militaire.
J’ai juste prévu le soutien logistique d’une crème hydratante que je bombarde avec exactitude sur ce désert satiné, afin d’en facilité l’accès.

Elle ne bouge déjà plus, quand j’atterris sur la nuque, juste à l’Est de ce grain de toute beauté que j’avais repéré au briefing.
Je me déploie avec agilité, mes mains prennent lentement le contrôle de la zone, annexent un par un les territoires ; tête, omoplates, cou, épaules...

Puis je glisse au sud en descendant vers la vallée, cette cambrure qui jouxte les fesses.
Je refreine l’envie de faire l’ascension de ce fessier vierge de mes explorations, je dois encore maîtriser les territoires du nord que je converti un par un ; bras, reins, dos...

Vient alors le moment d’envoyer mes mains à l’assaut de cette croupe en étendard.
Attention la zone est dangereuse, elle a à son actif beaucoup trop de malheureux, partis la baïonnette au vent, perdus à jamais car sur ce cul on s’oublie à en perdre la mémoire.
Mais je contrôle la situation et j’avance à main de loup.
Je malaxe, palpe, pétri, flatte, convoite, je sens la reddition de cette croupe qui rapidement s’abandonne.

Alors je pars vers le grand sud, j’empreinte les jambes que je démine méticuleusement prenant soins de n’oublier aucune zone au cours de mes aller-retours.
En remontant sur l’intérieur des cuisses, j’entrevois le temple, ce lieu de haut commandement que j’étudie au passage, il semble calme et serein: "aucun mâchicoulis, aucune défense... tiens tiens…"
Je ne m’y aventure pas d’avantage, il faut respecter le plan de bataille et partir à l’assaut des chevilles et des pieds. J’assouplis et creuse doucement la voûte plantaire, je visite et contrôle les phalanges.

Toute la zone est enfin sécurisée, je suis prêt pour l’estocade, paré pour pénétrer ce temple convoité et prendre possession de cette terre d’ailleurs.
Je me relève alors, le sourire aux lèvres, certain de ma victoire et…

Elle dort…


« Loup demande hélico pour rapatriement camp de base: Mission annulée !
 je répète: Loup demande hélico ...  »

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3 décembre 2008 3 03 /12 /décembre /2008 00:00
Nous avons rendez-vous un jour de beaujolais nouveau.
Un petit bistro nous sert de refuge, alors que la nuit glace le reste du monde.
Nous nous rationnons au Serrano et au rouge fruité, comme si le monde prenait « faim » ce soir.

Séverine a les yeux bavards, les certitudes triomphantes et une poitrine à perte de vue.
Séverine a tout juste 25 ans et moi pas !

Le Beaujolais nous ravitaille deux fois, Séverine a une descente de coupe du monde.
Nous échangeons des petits fragments de nos vies en trinquant.
Je lui soutire quelques secrets et lui évoque la possibilité d'un ailleurs.
Nous convenons de nous revoir mercredi.

Mercredi, Séverine m'envoie un texto et me demande poliment si cela me dérange qu'elle vienne avec une  « copine » !!!

là, j'ai tout de suite vu l'épitaphe:

Ici repose un loup, ivre mort en jouisseur,
pour avoir célébré, l'amour et ses EnVies.
Il n'a pas ménagé, sa carcasse et son cœur,
Ô combien généreux, en allant au tapis.

Il aimait l'illusion, d'échapper à l'emprise,
de ce temps oxydant, et des rêves qu'il brise,
Il s'est donné à fond, pour baiser Séverine,
En implosion il dut, honorer sa copine.

Pour ces furies ce loup, s'est éreinté des heures,
Pour en fornicateur, mourir au champ d'honneur.



Je n'ai pas répondu à Séverine....
Un loup qui pose un lapin ça n'a pas d'allure, je sais...
Mais que voulez-vous, c'est ça : l'instinct de survie légendaire du loup !
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